Blablas du soir
What’s new Pussycat ? Euh ? Non ! Bernard Thibault ? Pas sa coiffure, assurément. Sans aucun doute, a-t’il conservé celle de son enfance. Qui se dévouera pour lui signaler qu’il y a eu quelques changements depuis les années 70 ? D’un autre côté, c’est un cégétiste. Ce qui n’est jamais synonyme de progrès. Mieux vaut le doux parfum du Front Pop’ plutôt que l’avenir ultra-libéral des patrons qui vous exploitent et qui vous spolient (Copyright Arlette L.). Eh bien, détrompez-vous. L’énergumène syndicalistus de 48 ans (Oui, moi aussi, j’aurais dit 10 ans de plus. C’est le syndicalisme, ça. Même en repos perpétuel, ça abîme) veut dixit le Monde (1) " éviter un piège mortifère pour la mue qu'il veut imprimer à la CGT ".
Une mue, vous vous rendez compte ? Débarrasser ce syndicat archaïque de sa vieille peau de reptile momifié, burinée par l’immobilisme élevé au rang de doctrine et sûrement contemporain des dinosaures. Quel ambitieux projet !
Si encourageant, que l’on se prend à rêver. Rêver qu’un jour les syndicats fassent grève pour des raisons valables et non pour des actions purement politisées au service des intérêts d’une caste de fonctionnaires viscéralement attachés à leurs privilèges –ce qui, je le sais, n’est heureusement pas le cas de tous- et de ceux de la petite entreprise que constitue un syndicat. Rêver à ce que Julliard cesse de faire sa pub sur le dos d’un syndicat qui ne sera (l’espère-t’il) qu’un tremplin vers une accession à un parti de gauche. Forcément, puisque, de toutes façons, l’avenir des étudiants et des universités, il s’en fout. A ce propos, je ne résiste pas au plaisir de citer sa déclaration du jour (2), estampillée syndicalisme AOC (Archaïsme Obtus Certifié) "amplifier la mobilisation dans les universités en participant massivement aux assemblées générales et en votant la grève".
La grève ? Je pensais qu’il fallait être salarié pour faire grève. Nullement. Alors, je propose de l’étendre. A l’école pour réclamer une cantine digne de ce nom et une récré de quarante cinq minutes. Au collège, pour les raisons précédemment énumérées plus l’option " tous cours facultatifs". Au lycée, en y ajoutant la dispense des épreuves du bac, livré en 48 h chrono sur simple commande.
Faisons grève de la maternelle aux maisons de retraite, en régions (que je ne détaillerais pas, nous sommes tous de France avant tout) ou dans la capitale. Ainsi, nous aurons une spécialisation non délocalisable, que la Chine ne nous volera pas (aucun risque, ils sont communistes. Alors, la grève...)….et une économie en lambeaux. Mais, peu importe, ce sera "la faute à Sarkozy". Comme toujours. Vous prétendez que sa fonction n’est pas bouc émissaire professionnel mais Président de la République ? Oh ! Vous m’étonnez.