Définitions et bases de l'écologie -1-

Publié le par Artémis



Je vous propose de survoler les bases de l’écologie, en vous rappelant toutefois qu’il n’est pas nécessaire d’être militant chez Greenpeace, de cultiver un look hippie ou de vivre à l’ère médiévale pour avoir des préoccupations écologiques.


Naissance et définition de l’écologie

Le terme écologie, créé en 1866 par le biologiste et philosophe allemand Ernst Haeckel (1834-1919) –adepte de la «théorie de l’évolution » (par la sélection naturelle du plus apte à survivre) de Charles Darwin (1809-1882)- trouve son étymologie dans les termes helléniques oikos, (maison) et logos (discours).
L’écologie apparaît donc comme la science de l’habitat, étudiant les conditions de vie végétale et animale et leur lien avec leur environnement.

Par extension, elle s’appuie sur des sciences connexes telles la climatologie, l'hydrologie, l'océanographie, la chimie, la géologie, la pédologie (science du sol), la physiologie, la génétique et l'éthologie (étude du comportement animal).

La forme primaire de cette science fut l’écologie des organismes ou auto-écologie qui étudiait l’impact des facteurs écologiques sur les organismes végétaux ou animaux.  Les facteurs écologiques sont notamment la température, la pluviosité, l'exposition solaire ou la composition chimique du sol. Leur impact détermine les répartitions géographiques des espèces végétales (phytogéographie) ou animales (zoogéographie) en fonction de leurs exigences spécifiques en eau, en lumière, etc… L'écophysiologie ou physiologie écologique étudie les processus d’adaptation des végétaux ou animaux aux divers facteurs écologiques.


Ecosystèmes et chaîne alimentaire

L’étude des écosystèmes met en évidence l’interdépendance des différents organismes entre eux.  Ces ensembles d'espèces sont nommés communautés ou biocénoses et leur environnement : le biotope.
La biocénose et le biotope formant ce que le botaniste anglais George Tansley, en 1935 dénomma écosystème et que l’on peut illustrer, par exemple, par une forêt constituée  simultanément d’arbres, de plantes herbacées, d’animaux et d’un sol, socle de la végétation.

Afin de mieux comprendre cette interdépendance, il convient de rappeler les principes de base de la chaîne alimentaire constituée des producteurs (plantes ou algues), dont se nourrissent les consommateurs primaires (les herbivores) servant à leur tour de nourriture aux consommateurs secondaires (carnivores, insectivores) puis les consommateurs tertiaires ( carnivores ne possédant pas de prédateurs).Enfin, les détritivores (bactéries, champignons et  animaux se nourrissant de matières végétales ou animales mortes) qui permettent de clore le cycle.

L’ensemble de la chaîne alimentaire participe au recyclage de l’énergie contenue dans un cycle biogéochimique. Celui-ci débute par la transformation des matières organiques par les bactéries en éléments nutritifs simples comme les nitrates ou le gaz carbonique alors assimilables par les végétaux.
Ces substances nutritives se retrouvent à tous les stades de la chaîne alimentaire avant de recommencer le cycle à la mort du dernier prédateur les contenant.
Les cycles biogéochimiques véhiculent des éléments chimiques comme le carbone (C), l'azote (N), le soufre (S), et le phosphore (P) indispensable à la vie végétale, animale et donc humaine.


L’Azote


L’azote contenu dans le sol sous forme de sels d'ammonium ou de nitrates, absorbé par les plantes entre dans la constitution des acides aminés et des protéines à la base des cellules végétales puis par le biais de la chaîne alimentaire, animales et humaines. A l'état gazeux, il représente 78% de l'atmosphère terrestre et est le diluant de l’oxygène.

Les répercussions de l’activité humaine telles l’agriculture ou la déforestation contribuent à un appauvrissement du sol, les eaux de ruissellement emportant d’importantes quantités d’azote. Pour retrouver un sol fertile, des engrais azotés chimiques sont ajoutés et engendrent la pollution irrémédiable des nappes phréatiques  -donc des réserves d’eau douce potable- en plus de détruire les écosystèmes aquatiques.


Le Carbone


Le carbone, à l'état organique, est le composant fondamental des molécules de glucides (sucres),  de protéines et de lipides (graisses) qui constituent les êtres vivants.
A l'état minéral, il constitue le gaz carbonique atmosphérique (CO²), le charbon et le pétrole.

On estime, la masse totale planétaire de carbone entre 20 000 et 50 000 milliards de tonnes répartie comme suit :

- 74% dans les océans, sous forme de carbonates et de bicarbonates et autres formes annexes (dont le phytoplancton)

- 22% sous forme de carbone fossile (charbon, pétrole, gaz naturel, tourbe). Datant de l’époque carbonifère (-365 à - 290 millions d'années), il n’est évidemment pas renouvelable (47 ans d’autonomie pour le pétrole selon J.M Chevalier, Centre de géopolitique de l'énergie et des matières premières (CGEMP)).

-1% dans l’atmosphère

Le gaz carbonique atmosphérique est une ressource vitale pour les végétaux terrestres via la photosynthèse (transformation du carbone en glucides grâce au rayonnement solaire) et donc pour le développement de ces derniers qui bien sûr conditionnent la survie animale et humaine.

35 milliards de tonnes de carbone sont fixées annuellement par les végétaux terrestres et 25 milliards de tonnes par la végétation marine (phytoplancton) ce qui permet de réguler la quantité de carbone atmosphérique. Or la libération du carbone contenue dans les énergies fossiles (pétroles, gaz, etc…), la destruction forestière réduisant cette absorption, les pollutions liées à la révolution industrielle depuis le XIX ème siècle.ont provoqué une augmentation de 35% de la concentration de gaz carbonique dans l’atmosphère. Il semble qu’une augmentation similaire de la concentration ait été constatée en milieu marin.

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S
<br /> merci pour ces informations<br /> <br /> <br />
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